Les mythes de la représentation (tel Narcisse ou bien encore plus vieux Pline l’Ancien (23-70 après J.-C.) raconte une anecdote fréquemment présentée en tant qu’origine mythique du dessin et de la représentation) ont façonné notre désir de capturer une image de nous-mêmes, de la rendre durable à travers le temps. Autrefois incarnés par le dessin et la peinture, ces idéaux se répercutent aujourd’hui dans notre façon de nous représenter sur les réseaux sociaux, où nous pouvons saisir un reflet de nous-mêmes en un instant et le partager sur une multitude de plateformes. Là, une reconnaissance immédiate s’offre à nous. Alors, pourquoi continuer à peindre des portraits à l’ère du numérique ? Parce que, selon moi, la peinture reste un outil puissant pour remettre en question les normes insidieuses et repenser notre relation à ces nouveaux médiums.
Photographes
©Gabriel Fournier
©Fred Patoine